IL BROIE DU VERT !
Jean-Michel Coz a rejoint Sotraval en 2010 . Depuis, il est opérateur sur la plateforme biomasse du Spernot mise en exploitation il y a treize ans. Sa mission ? Alimenter le broyeur en végétaux , des déchets verts surtout .
« Cinq jours par semaine, à l’aide d’une chargeuse, mon travail consiste à régulièrement alimenter le broyeur en déchets verts pour obtenir un produit valorisé que l’on appelle « broyat ». Broyé, le produit obtenu est entassé un peu plus loin. Il est ensuite transporté par l’entreprise Jolivet vers les six plateformes de compostage qui se situent toutes à 30 km autour de Brest. Là, le broyat est composté avec des lisiers de cochons ou des boues de station d’épuration pour devenir un amendement organique se vend bien auprès des agriculteurs. »
« La majorité des déchets verts réceptionnés sont ceux déposés par des particuliers. Le reste provient des professionnels du jardinage ou des espaces verts. On* broie les végétaux du Spernot mais aussi ceux des déchèteries de Plougastel-Daoulas, Guipavas, Plouzané et du Vern, à Brest. Sotraval sous-traite les rotations entre les déchèteries et la plateforme de broyage à l’entreprise Sita. C’est elle aussi qui est chargée de déverser 20 m plus loin le contenu des bacs bleus du Spernot réservés aux apports des particuliers, au pied du broyeur. »
« Trois jours par mois, on se déplace pour broyer sur place les déchets verts des cinq déchèteries de la Communauté de communes de Landivisiau. On embarque la chargeuse et on attelle le broyeur au camion. Pour pouvoir assurer cette mission, j’ai passé mon permis super poids lourd. »
« La déchèterie du Spernot est ouverte tous les jours, samedi et dimanche compris. Le lundi, de manière générale, c’est une grosse journée surtout si le week-end a été ensoleillé : les gens bricolent, tondent la pelouse, coupent les haies, etc. On est alors sûrs d’avoir de quoi faire pour commencer la semaine ! »
« C’est un métier saisonnier. On s’adapte à la météo. On travaille au jour le jour, avec des horaires variables. Faut être souples ! Surtout pendant le printemps et l’été. On est présents quand les Brestois ont des envies de jardin ! Avec les réglementations qui bougent, c’est un métier qui évolue dans le bon sens. »
« Des mauvaises surprises dans les déchets ? Oui, il y en a. Mais ce qui nous embête le plus, ce sont les ferrailles parce qu’elles peuvent endommager le broyeur. Mais ça s’améliore. Les particuliers sont de plus en plus rigoureux ! »
* Jean-Michel travaille de paire avec Yohann, le second opérateur de la plateforme biomasse.